Après son premier livre édité aux Editions de l'Atelier "Chiffonnière avec les chiffonniers", nous retrouvons Soeur Emmanuelle dans "Zabbalines, nos frères". Sœur Emmanuelle leur doit beaucoup. Ce sont les Zabbalines, les chiffonniers du Caire. Des parias. La collecte des déchets de l’une des plus grandes mégapoles du monde est leur métier. Voici plus de trente ans, à l’âge de 62 ans, une religieuse française venait s’installer chez eux au milieu des immondices, des rats, des maladies, des odeurs pestilentielles et de la mort qui emporte les enfants. Trois décennies plus tard, au prix d’un combat tenace contre la misère, les Zabbalines sont toujours là. Désormais debouts et fiers. Sœur Emmanuelle aidée de Sœur Sara qui lui a succédé leur a rendu leur dignité. Des écoles sont nées, des maisons ont surgi à la place des taudis, la mortalité des enfants a reculé. Renverser l’ordre des choses est devenu une expérience palpable, une espérance toujours fragile, toujours menacée, mais tangible. Présenté par Luc Balbont, ce livre est le plus bel héritage de Sœur Emmanuelle. Ses textes et les photographies des habitants du Moquatam en témoignent. De l’autre côté de la Méditerranée, les habitants d’un autre monde : enfants bondissant de vie, vieillards aux visages émaciés, femmes à la conquête de leur dignité, chiffonniers courbés sous le poids des cartons. Sur la même planète, nos frères. Les Zabbalines. |