Au Caire, le graffeur El Seed rend un hommage monumental au « peuple des poubelles » En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/arts/article/2016/03/31/au-caire-un-hommage-monumental-au-peuple-des-poubelles_4893479_1655012.html#riG1A7qkHKDgBgSq.99
Ses « calligraffies », mélanges de calligraphie arabe et de graff, déroulent toujours sous leurs volutes, en apparence abstraites, un sens caché : des citations choisies en fonction des lieux, de leur histoire et de leur identité. Avec sa dernière œuvre, l’artiste de rue El Seed a poussé son geste à une échelle inégalée, donnant au passage une visibilité internationale à un quartier mal considéré du Caire.
Le 15 mars, ce Français d’origine tunisienne, âgé de 34 ans, révélait sur des réseaux sociaux son tour de force : une anamorphose recouvrant près de cinquante immeubles, et visible dans son intégralité seulement en prenant de la hauteur, de la colline qui lui fait face. Les mots de cette pelote de graff, où les morceaux épars se recomposent alors : « Si quelqu’un veut voir la lumière du soleil, il faut qu’il se frotte les yeux. » Une citation d’Athanase d’Alexandrie, évêque copte du IIIe siècle, grande figure du christianisme antique, qui résume l’objectif d’El Seed : « mettre la lumière » sur la communauté copte organisée autour de la gestion des déchets de la ville.
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